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vendredi

Les nouvelles affaires criminelles de l'Orne : Jean-François Miniac à Mauves-sur-Huisne.

ARTICLE OUEST-FRANCE édition Orne :

" Le crime du Moulin de Mauves a défrayé la chronique judiciaire en 1947. C'est pour cette raison que Jean-François Miniac « maraude » de ce côté du Perche actuellement.

Après le succès des GRANDES AFFAIRES CRIMINELLES DE L'ORNE, LES NOUVELLES AFFAIRES CRIMINELLES DE L'ORNE sortiront début septembre 2009.

L'auteur de l'ouvrage « Les grandes affaires criminelles de l'Orne » s'intéresse à cet assassinat machiavélique qui s'apparente à une « vendetta » corse en terre percheronne. L'affaire malvaisienne sera sans doute relatée dans l'un de ses prochains ouvrages après collecte de témoignages. Retour sur les lieux du crime avec les principaux protagonistes.

L'affaire Berthe Moreau/Paul Marotte

Paul Moreau, petit industriel malvaisien, exploite, avec son associé André Roussel, une fabrique de couleurs, essentiellement de la gouache, au Moulin de Mauves. Parallèlement à son activité d'industriel, Paul Moreau est aussi une figure du réseau Hector (Maquis de Courcerault). Il sera fusillé le 30 juin 1944 à la carrière de la Galochère à Condé-sur-Sarthe avec quatorze camarades.

De la vie privée de Paul Moreau, on sait qu'il est le père naturel de Paul Marotte, l'enfant qu'il a eu « en cure thermale » avec une infirmière de Montluçon. L'industriel malvaisien invite son fils âgé de 16 ans à le rejoindre dans le Perche à Pâques 1944. « Ce sera à toi », lui aurait-il confié en faisant le tour du propriétaire.

Paul Moreau s'en assure en modifiant son testament dans lequel il léguait, en 1943, ses biens à sa soeur Berthe. Dans ce second testament, à l'origine du drame du Moulin de Mauves, l'industriel déshérite sa soeur au profit de son fils Paul et de son associé André Roussel auquel il confie la charge d'élever son fils.

Les principaux acteurs du drame

Berthe Moreau : la soeur de Paul d'« origine corse » vient de Paris se réfugier en famille au Moulin de Mauves en 1944. « On ne savait d'où venaient ces gens-là ». En faisant l'inventaire des papiers à la mort de son frère, Berthe, découvre et dérobe le second testament rédigé par son frère la déshéritant au profit de son neveu Paul Marotte et de l'associé de son frère André Roussel. Cette « sale » bonne femme, comme il se dit dans le village, manipule alors le jeune Paul Marotte aux fins de récupérer l'héritage... et le second testament. L'affaire s'enflamme au cimetière de Mortagne en 1946. « Sais-tu qui a vendu ton père à la Gestapo, c'est Roussel ! » La première cérémonie en mémoire aux 15 Fusillés à Mortagne est le premier acte du drame qui va suivre. Berthe Moreau réussit à faire jurer Paul Marotte de venger son père devant le monument aux 15 Fusillés. André Roussel, l'associé de Paul Moreau, y est invectivé. La gendarmerie sépare les belligérants dans la consternation.

Paul Marotte : fils naturel de Paul Moreau et d'une infirmière de Montluçon, Paul Marotte est encore adolescent quand il arrive au moulin de Mauves en 1944. Son père Paul Moreau fusillé, le jeune homme se retrouve dans les mains du « giron corse » de Berthe Moreau « Jeune homme faible transfiguré par la haine familiale distillée par sa tante », Paul Marottte abat l'associé de son père André Roussel en janvier 1947.

André Roussel : l'associé de Paul Moreau est un homme très apprécié et respecté. Apprécié de tous sauf de Berthe Moreau. En 1946, face aux problèmes avec la famille de l'industriel, André Roussel créée une société concurrente à Mauves. Berthe Moreau cherche à l'éliminer pour capter l'héritage en l'accusant d'avoir dénoncé son frère résistant à la Gestapo. Le 16 janvier 1947 : André Roussel est abattu dans un guet-apens au moulin de Mauves par 6 balles de revolver : le tireur est le jeune Paul Marotte.

Le procès

1948 : aux assises de l'Orne, Berthe Moreau écope des travaux forcés à perpétuité. Paul Marotte, de 5 ans de travaux forcés. Berthe Moreau se pourvoit ensuite en cassation en Seine et Marne. L'instigatrice du crime bénéficie d'un jury plus indulgent et d'un ténor du barreau « corse lui aussi » très connu avec l'affaire Landru : ce 2 e procès ramène sa peine à 20 ans de travaux forcés. Paul Marotte, entendu comme simple témoin, est sorti de prison à mi-peine, « pour se construire loin de Mauves ».

Pratique. Jean-François Miniac auteur de l'ouvrage « Les grandes affaires criminelles de l'Orne » (Editions Borée) répond à plusieurs dédicaces actuellement. Cet ouvrage traite, entre autres, de plusieurs affaires percheronnes. (L'affaire du moulin de Mauves n'est pas relatée dans ce premier ouvrage). "